À quel âge mon enfant peut-il commencer à jouer aux jeux vidéo ?

tocito

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Les jeux vidéo enthousiasment les enfants et inquiètent parfois les parents, surtout quand ils ne pratiquent pas eux-mêmes. À partir de quel âge est-il raisonnable de laisser un enfant s’amuser avec un jeu vidéo ? En France, la question est souvent posée et des recommandations claires émergent depuis quelques années.
Depuis 2017, une campagne qui vise à sensibiliser les parents quant à la question de l’exposition des enfants aux écrans a été déployée par Serge Tisseron, psychiatre coutumier des médias et dont l’avis sur cette problématique précise fait autorité. Intitulée 3-6-9-12, elle fait référence aux âges importants à partir desquels il est possible d’introduire certaines pratiques aux enfants.

Et elle implique une première règle simple à la question que nous nous posons : pas d’écrans, et donc de jeux vidéo, avant 3 ans.

Les jeux vidéo, ce n’est pas avant 3 ans

Une fois ce seuil dépassé, il est possible d’introduire les écrans dans un cadre horaire rigoureux. « L’enfant doit notamment à cet âge apprendre à attendre, nous explique Serge Tisseron. Il est éduqué à le faire en général dans le cadre de la nourriture : on mange à heures fixes et on ne grignote pas entre les repas. Il doit être tout autant habitué à attendre dans le domaine des écrans. »

Limiter la durée est également très important. De 3 à 6 ans, les sessions peuvent ainsi s’étendre sur 30 minutes au début et augmenter tout doucement, sans excéder l’heure de jeu.

Il est également primordial que l’exposition à l’écran soit partagée avec le ou les parents. L’expérience doit être mutuelle et l’enfant doit pouvoir exprimer ce qu’il fait. Pour le dire plus simplement : il vaut mieux une interactivité avec un jeu vidéo adapté qu’une vidéo YouTube devant laquelle on reste passif.

« Les effets problématiques sont réduits quand l’enfant peut parler de ce qu’il voit et fait avec les écrans, souligne Serge Tisseron. Les risques de développer des troubles primaires du langage seraient multipliés par trois chez les enfants qui regardent la télévision le matin avant d’aller à l’école. Et multiplié par six chez ceux qui ne parlent pas avec leurs parents. »

Ces préconisations impliquent également que l’écran soit placé dans un lieu commun, comme le salon, pour faciliter le déclenchement de cet échange. Pas de tablette seul dans la chambre, donc ! Les parents devraient de surcroît choisir des jeux qui les amusent eux aussi. Dans ses interventions, Serge Tisseron insiste régulièrement sur l’importance d’un plaisir partagé.


D’autres conseils de bon sens s’appliquent, comme l’interdiction des écrans quand approche l’heure du coucher. En effet, la lumière bleue peut troubler le rythme circadien. Ce dernier conseil est d’ailleurs valable pour les adultes également !

Un cadre qui se poursuit jusque dans l’adolescence

Passé 6 ans, si l’on peut donner un peu plus d’autonomie à l’enfant, il faut conserver un cadre strict, notamment sur les horaires et de parler avec lui de ce qu’il compte faire du temps qui lui est alloué. Des outils existent pour faciliter le travail de surveillance, comme les très nombreuses applications de contrôle parental, sur la Nintendo Switch par exemple. Enfin, gardez toujours un œil sur la signalétique PEGI présente sur tous les logiciels. Cette dernière vous indique l’âge minimum pour chaque application.

Passé 9 ans, ces règles peuvent être discutées avec l’enfant, mais d’après Serge Tisseron, les outils de contrôle parental peuvent tout à fait rester jusqu’au départ de l’enfant du foyer. « Je ne vois pas de raison de désactiver le contrôle parental tant que l’enfant est à la maison. En revanche, il est appelé à évoluer. Plus il grandit, plus ce sont des règles familiales communes qui s’appliquent. Alors que quand il est plus petit, il y a des consignes particulières, précise le psychiatre. Mais je ne suis pas choqué qu’un parent contrôle l’accès Wifi de son enfant de 18 ans en le coupant la nuit, d’ailleurs tout autant pour lui-même que pour son enfant. »

De nombreuses autres ressources sont disponibles sur le site du balisage 3-6-9-12. Certains concernent notamment la manière d’aborder internet et les réseaux sociaux avec les enfants ce qui peut représenter des problématiques tout aussi complexes.
 

bevox

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Laurent Baup, juriste au sein du Forum des droits sur Internet. Il y voit deux avantages pour les parents : "vérifier que le type de jeu est adapté à leur enfant et pouvoir valoriser son activité et ainsi travailler sur le reste, comme le temps de jeux." Je l'ai lu et il dit que les parents doivent jouer avec les enfants à tout âge. Si vous jouez dans un casino https://betwinner-online.africa/betwinner-rwanda/, cela ne signifie pas que l'enfant doit également jouer. Mais vous pouvez jouer à des jeux vidéo avec lui sous votre contrôle.
 
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